Quatre saisons, quatre éléments : Quatre époques cycliques :

1 Janvier 2013 , Rédigé par vous-emoi, alias Thomas Masson Publié dans #Harmonie

Le printemps, Est un premier balbutiement. C’est la saison où la nature fait ses premiers pas, pousse ses premiers cris. Avec cette saison, la vie éclot de toutes parts. La sève coule à flot à travers toute la flore. La terre, son élément, est le terreau de cette jeunesse en ébullition. Elle est le socle d’une verte nature, encore immature. Le printemps est la saison des coups de pouce.

Puis vient l’été. Période de feu. Où le flamboiement du jaune est prédominant. C’est l’époque des chaleurs, des premiers amours, des incendies. Le thermomètre est à son maximum. La nature adolescente bouscule tout sur son passage. Les cigales chantent. Les fourmis ramassent les restes. Les guêpes lèchent les sucreries. Les tournesols bronzent au soleil. La lavande diffuse son parfum. Tous les sens sont en éveil ! La faune et la flore sont en osmose ! L’été est la saison des coups de soleil, des coups de coeur, des coups de foudre.

Apparait alors l’automne. Triste saison qui a délavé les couleurs chatoyantes de l’été. L’élément prédominant est l’eau. L’automne est comme un pompier, qui part ses pluies torrentielles, éteint le brasier précédant. C’est l’époque adulte. La nature, qui jusque là a bien vécue, ralentit le pas. Son pelage devient roux, comme celui de l’écureuil. L’humide nature, pleurant les jours anciens, perd sa chevelure. Les feuilles de ses arbres se dégarnissent et jonchent le sol. L’automne est la période des coups du sort.

Enfin, voilà l’hiver. L’air, son élément, mord la vie à froides dents. Ses morsures rendent malade et poussent au retranchement. La vieille nature, se retire douloureusement dans ses abris. Elle boitille, tousse, grelotte. La neige, couverture de glace, finit ce lugubre travail. Déposant son linceul sur le corps de la nature, elle congèle toute forme de vie. Le blanc est la couleur de ce tableau figé. Signifiant les années qui ont passées, la sagesse, la virginité, le néant. L’hiver est la saison des coups de mou…

…Mais aussi des coups de théâtre… Car le blanc signifie aussi une nouvelle page à écrire. Le printemps, persistant serpent, entame sa mue. Par de nombreux tortillements, il a quitté sa triste peau hivernale. Et ce printemps, grand nettoyeur, aspire les poussières de ce dégoutant hiver. Par un dernier coup de balai…

Thomas MASSON

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